SUITE 4
Il est urgent de s’arrêter. De s’arrêter pour réfléchir. Sans perdre de temps. Une réflexion volontaire, totale et permanente sur nous-mêmes, nos aspirations profondes, sur les chemins à prendre pour éventuellement les réaliser, devrait aujourd’hui nous mobiliser les uns et les autres, avant qu’il ne soit trop tard. Quelles finalités peut-on entrevoir, comment s’en approcher tout en préservant jalousement notre entité, mais en sachant aussi que le génie créatif des hommes est probablement sans limites. Quels sont nos désirs de Société pour les siècles qui vont suivre. Quels êtres humains aimerions-nous être alors ? La femme et l’homme dans ces temps à venir ne devraient-ils pas être dépositaires de toutes les qualités humaines, intellectuelles et surtout morales qui nous font largement défaut en ce début de siècle. Par qualités humaines entendons, entre autres, l’amour dans sa plénitude, la tolérance, l’ouverture aux autres, l’altruisme, la compassion, la bonté, la sensibilité à la beauté, aux arts, à l’environnement et mille choses encore. Ces êtres du futur ne devraient-ils pas aussi avoir l’esprit libéré des angoisses qui ont pourri la vie des générations précédentes dans leur quête de sagesse et de bonheur ? Des femmes et des hommes qui devraient être libres de leurs choix, vivre en harmonie les uns avec les autres, sur Terre ou ailleurs, et jouir d’une longévité bien supérieurs à celle que nous connaissons de nos jours. Bien sûr pour atteindre cet état supérieur ils devront être faits de chair, d’âme mais aussi de technologies. Un mélange harmonieux, hautement valorisant, désiré, respectant scrupuleusement notre entité humaine et ses interdits à ne jamais franchir. Nous touchons là l’essentiel, ou comment réussir la meilleure alliance possible entre humanisme et technologie. C’est la réponse à cette question fondamentale qu’il nous faut rechercher sans trêve. Dans les confins de notre cerveau que voudrions-nous offrir à nos descendants dans 500, 1000 et beaucoup plus, même si beaucoup de paramètres, dont le hasard, nous échappent aujourd’hui. C’est un peu à la quadrature du cercle que les hommes doivent s’attaquer de nos jours, s’ils espèrent des lendemains qui chantent.